Les représentants syndicaux et la direction de Stellantis se retrouvent ce jeudi 20 février à Paris pour ouvrir les négociations annuelles sur les salaires et les primes des salariés. Face à une inflation persistante et à des résultats financiers encore solides, bien que moins impressionnants que les années précédentes, les revendications s’annoncent musclées.
La CGT réclame une augmentation de 400 euros pour tous et un salaire minimum à l’embauche de 2 000 euros nets, tandis que la CFE-CGC et la CFTC demandent une hausse de 3,3 %, incluant les augmentations individuelles. Ces demandes se fondent sur les bénéfices toujours élevés du groupe, bien que celui-ci anticipe une baisse de son Free Cash Flow de 5 à 10 milliards d’euros.
Les négociations se dérouleront en deux phases : d’abord sur les salaires, puis sur les primes d’intéressement et de participation, dont le montant pourrait être nul cette année selon la direction. Une position jugée inacceptable par les syndicats, qui rappellent que même en cas de perte de 50 % des bénéfices, Stellantis engrangerait encore 9 milliards d’euros, ce qui, selon eux, justifierait le maintien d’une prime avoisinant les 4 000 euros, comme en 2024.
Le bras de fer risque donc d’être long et tendu, d’autant que les décisions prises auront un impact direct sur les salariés de l’usine de Sochaux, où l’inquiétude monte quant aux résultats des discussions.