Il ne sera pas au Mobile World Congress de Barcelone, mais son ombre planera sur le salon. Elon Musk, déjà maître du marché de l’Internet satellitaire, s’attaque désormais aux télécoms mobiles. Avec Starlink, sa constellation de satellites, le milliardaire pourrait bien redistribuer les cartes du secteur, au grand dam des opérateurs traditionnels.
Après avoir conquis plus de 4 millions d’abonnés dans une centaine de pays avec son offre Internet, Starlink passe à la vitesse supérieure. Depuis le 9 février, il teste aux États-Unis, en partenariat avec T-Mobile, une technologie baptisée « direct to cell ». Son principe ? Permettre à un simple téléphone 4G de capter un signal satellite, sans passer par une antenne mobile terrestre. Pour l’instant, le service ne permet d’envoyer que des SMS, mais les prochaines générations de satellites devraient prendre en charge les appels voix et vidéo.
La phase de test sera suivie d’un lancement commercial en juillet aux États-Unis. Et Musk ne fait rien à moitié : le 10 février, Starlink et T-Mobile se sont offert une publicité lors de la mi-temps du Superbowl, un coup de com’ estimé à plusieurs millions de dollars pour imposer leur nouvelle offre.
Face à ce tsunami technologique, les opérateurs historiques restent sceptiques. Mais si la promesse de Starlink se concrétise, le marché des télécoms pourrait vivre l’un des plus grands bouleversements de son histoire.