L’administration Trump a lancé une vague de licenciements au sein de l’administration fédérale, ciblant en priorité les employés en période d’essai. Selon le Washington Post, les directions des agences gouvernementales ont reçu l’ordre de se séparer de la plupart de leurs effectifs probatoires, une mesure confirmée jeudi par le bureau chargé des fonctionnaires fédéraux (OPM). Le département des Anciens combattants a annoncé avoir déjà licencié plus de 1 000 employés dans ce cadre.
Ces renvois s’inscrivent dans la volonté de Donald Trump de réduire drastiquement les dépenses publiques. Plus de 200 000 fonctionnaires fédéraux sont actuellement en période probatoire, un statut facilitant leur licenciement. Parallèlement, l’administration a mis en place un plan de départs volontaires, incitant les fonctionnaires à démissionner avec une rémunération maintenue jusqu’à fin septembre. Ce dispositif, approuvé mercredi par un juge américain, a déjà conduit 75 000 employés à quitter leur poste.
De nombreux fonctionnaires, notamment des jeunes diplômés ou des employés ayant quitté le privé pour le service public, se retrouvent ainsi fragilisés. Un employé du ministère du Logement a confié à l’AFP qu’il avait accepté de partir, redoutant un licenciement forcé. L’OPM avait averti que la pérennité des postes des employés refusant de démissionner n’était pas garantie.
Ce vaste remaniement s’inscrit dans la politique de rationalisation de l’État fédéral menée par Donald Trump et supervisée par Elon Musk, nommé à la tête d’une commission sur l’efficacité gouvernementale. Mais ces méthodes, perçues comme brutales par les syndicats, suscitent une forte contestation, annonçant de potentielles batailles juridiques et politiques à venir.