Le réalisateur Luc Besson a annoncé son intention de porter plainte après qu’un cerf a été abattu à coups de couteau sur sa propriété dans l’Orne, sous les yeux de sa mère. Les chasseurs se sont introduits sur son domaine sans autorisation, relançant la polémique sur la chasse à courre.
Un cerf traqué jusque dans le jardin de la mère du réalisateur
Vendredi 21 février, un cerf pourchassé par une meute de chiens a trouvé refuge dans le jardin de la mère de Luc Besson, âgée de 85 ans. Peu après, deux chasseurs sont entrés sur la propriété, ont saisi l’animal par les bois et l’ont tué au couteau, malgré les protestations de l’octogénaire. Une scène violente qu’elle a filmée, montrant les chasseurs impassibles face à ses injonctions de quitter les lieux.
Luc Besson, qui a découvert ces images après coup, s’est dit profondément choqué. “Ils ont massacré l’animal devant ma mère. C’est de la boucherie, honte à eux !” a-t-il dénoncé sur BFMTV, expliquant que les chasseurs avaient lâché une meute entière de chiens sur son domaine et semé la terreur parmi le personnel.
Un conflit persistant avec les chasseurs locaux
Ce n’est pas la première fois que le cinéaste est en conflit avec les chasseurs de l’Orne. Il avait déjà fait face à une procédure judiciaire intentée par la Fédération départementale des chasseurs, qui l’accusait de favoriser la prolifération des cerfs sur ses terres, entraînant des dégâts agricoles. La justice avait toutefois donné raison au réalisateur, qui défend depuis plusieurs années la préservation de la faune sur sa propriété.
Cette fois, Luc Besson a décidé d’engager des poursuites contre les chasseurs impliqués pour intrusion et abattage illégal sur terrain privé. Selon l’AFP, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d’Argentan, confiée à l’Office français de la biodiversité et à la gendarmerie.
Un débat relancé sur la chasse à courre
L’affaire a suscité une vague d’indignation et relancé la controverse sur la chasse à courre, une pratique encore autorisée mais de plus en plus contestée. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer sa cruauté et réclamer un meilleur encadrement, tandis que Luc Besson appelle à la création d’espaces sanctuarisés pour la faune sauvage, loin des battues et des traques mortelles.