Ségolène Royal a vivement réagi ce mardi 18 février aux déclarations de François Bayrou dans l’affaire Bétharram. L’ancienne ministre de l’Enseignement scolaire se dit « scandalisée » par les accusations du Premier ministre, qui a suggéré que le gouvernement socialiste de 1997-2002 était informé des violences au sein de l’établissement catholique. Elle examine un dépôt de plainte pour « diffamation » et « dénonciation calomnieuse ».
Dans sa défense, François Bayrou a assuré que le procureur général avait alerté la Chancellerie à plusieurs reprises en 1998 et qu’il était inconcevable que les ministres de l’époque, dont Ségolène Royal et Élisabeth Guigou, n’aient pas été avertis. Il rejette ainsi toute responsabilité sur le gouvernement de Lionel Jospin.
En réponse, Ségolène Royal a rappelé son engagement contre les violences sexuelles et publié une circulaire de 1997 instaurant des obligations de signalement et de sanction dans les écoles. « Non appliquée à Bétharram manifestement », a-t-elle ajouté sur X.
Si la plainte se concrétise, François Bayrou risque jusqu’à cinq ans de prison pour dénonciation calomnieuse et une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 euros pour diffamation aggravée. L’affaire prend une tournure politique explosive, alors que le Premier ministre est déjà sous pression dans ce dossier sensible.