Des chercheurs de l’université de Yale ont identifié un syndrome post-vaccinal (PVS) pouvant être associé aux vaccins à ARN messager (ARNm) contre le coronavirus.
Ce syndrome se manifeste par divers symptômes tels que des troubles cognitifs (brouillard cérébral), des vertiges, des acouphènes et une difficulté à tolérer l’exercice physique. Certains patients ont également présenté des modifications biologiques, notamment des variations dans les cellules du système immunitaire et la présence persistante de protéines du virus dans le sang, plusieurs années après la vaccination.
L’étude suggère également que la vaccination pourrait entraîner une réactivation du virus d’Epstein-Barr, habituellement latent après une première infection. Cette réactivation pourrait provoquer des symptômes similaires à la grippe, un gonflement des ganglions lymphatiques et des troubles neurologiques.
Bien que les résultats de cette étude à petite échelle ne soient pas encore publiés, les chercheurs insistent sur le fait que leur travail est en cours, tandis que des experts indépendants soulignent l’importance de poursuivre les recherches sur cette affection.
Sous la direction de la Dr Akiko Iwasaki, immunologue à Yale, les chercheurs ont analysé des échantillons sanguins de 42 personnes atteintes du syndrome post-vaccinal et 22 individus asymptomatiques, entre décembre 2022 et novembre 2023. Ils ont observé des différences notables dans le système immunitaire des patients touchés, ainsi qu’une présence prolongée des protéines Spike du coronavirus dans leur sang, même 36 à 709 jours après la vaccination.
L’étude établit également un lien entre le syndrome post-vaccinal et le Covid long, en mettant en évidence une réactivation fréquente du virus d’Epstein-Barr, un virus qui touche plus de 90 % des adultes au cours de leur vie.
Cependant, le Dr Paul Offit, spécialiste des vaccins à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, rappelle que les vaccins restent sûrs, affirmant que « des millions de personnes ont été vaccinées sans que ces effets secondaires ne soient mis en évidence dans les grandes études cliniques ».
Les prochaines étapes de la recherche viseront à évaluer la fréquence de ce syndrome et à identifier les groupes les plus vulnérables. Pour l’instant, la priorité des chercheurs est de mieux comprendre les mécanismes à l’origine de ces symptômes et de développer des outils de diagnostic et des traitements adaptés.
