Donald Trump persiste et signe. Dans un entretien explosif accordé à NBC News, le président américain a affirmé avec assurance que les États-Unis finiront par annexer le Groenland. « Nous l’aurons. Ouais, à 100 % ! », a-t-il déclaré, avant d’évoquer la possibilité d’une prise de contrôle « sans recourir à la force militaire », tout en précisant que « toutes les options sont sur la table ».
Cette déclaration survient après une semaine de tensions entre les États-Unis et le Danemark, marquée par une visite controversée du vice-président JD Vance sur le territoire arctique. Ce dernier a reproché à Copenhague de « ne pas faire du bon travail pour le peuple du Groenland », fustigeant un manque d’investissement dans la région. Une sortie qui a provoqué l’ire du chef de la diplomatie danoise Lars Løkke Rasmussen : « Ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse à ses proches alliés », a-t-il rétorqué.
Pour Trump, l’enjeu dépasse le simple rapport de force avec le Danemark. Il justifie ses ambitions par des considérations stratégiques : « Il y a des bateaux russes et chinois qui naviguent au large du Groenland. Nous n’allons pas laisser les choses ainsi », a-t-il affirmé, balayant d’un revers de main les inquiétudes diplomatiques : « Je ne m’en soucie pas vraiment. Il s’agit de la paix internationale, de la sécurité et de la force. »
Manifestations et opposition danoise
Face à ces velléités expansionnistes, la population danoise ne cache pas son hostilité. Plusieurs centaines de manifestants ont protesté devant l’ambassade américaine à Copenhague, brandissant des pancartes moqueuses : « Yankees go home », « Trump/Poutine volent des pays », ou encore « Make icecubes not war ».
Malgré cette opposition, Washington pourrait bien intensifier sa présence militaire au Groenland, en s’appuyant sur l’accord de défense de 1951 qui régit déjà l’installation de la base américaine de Pituffik. De quoi transformer ce dossier en nouvelle pomme de discorde transatlantique.
