L’ancien directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, va percevoir une indemnité de départ de 12 millions d’euros après son éviction du groupe le 1er décembre dernier. Selon le rapport annuel du constructeur automobile, cette somme inclut 2 millions d’euros d’indemnités légales, conformément au droit néerlandais – Stellantis étant basé à Amsterdam –, ainsi qu’un bonus de 10 millions d’euros pour avoir atteint une « étape de transformation de l’entreprise ».
Pour l’année 2024, Carlos Tavares a perçu une rémunération totale de 23,1 millions d’euros, en baisse de 37 % par rapport à 2023. Cette somme, largement composée de primes variables, reflète la performance en berne du groupe, qui a enregistré un bénéfice net en forte diminution, atteignant 5,5 milliards d’euros (-70 %). Aucun bonus de performance ne lui a été attribué, les objectifs financiers n’ayant pas été atteints.
Des rumeurs avaient initialement évoqué des primes de départ bien plus élevées, allant de 50 à 100 millions d’euros, ce que Stellantis avait démenti. Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2021, à la suite de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, Carlos Tavares a cumulé plus de 100 millions d’euros de rémunération, alimentant régulièrement la controverse autour des salaires des dirigeants dans l’industrie automobile.
Avec une marge opérationnelle en baisse et des difficultés persistantes, notamment sur le marché nord-américain, Stellantis doit désormais redéfinir sa stratégie sous une nouvelle direction.