Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, hausse le ton. Alors que les discussions entre partenaires sociaux se poursuivent autour de la réforme des retraites, le patron du PS a averti samedi 29 mars sur LCI qu’une censure du gouvernement serait « une obligation morale » si le Parlement n’était pas saisi à l’issue du processus. Pour lui, il est impensable que le débat sur l’âge légal de départ soit clos, malgré la position affichée par François Bayrou.
L’âge légal toujours au cœur des tensions
Mi-mars, le Premier ministre avait écarté toute possibilité de retour à la retraite à 62 ans, alors même que syndicats et patronat poursuivent les échanges dans le cadre du « conclave » sur les retraites. « C’est dire que la question de l’âge légal est toujours sur la table », affirme Olivier Faure, qui demande à ce que la discussion aille à son terme, et surtout, qu’un vote parlementaire soit organisé. À défaut, la motion de censure s’imposerait selon lui pour respecter « la parole donnée aux Français ».
François Bayrou s’était engagé, en arrivant à Matignon, à rouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux sur la question des retraites. En échange, les socialistes avaient accepté de ne pas déposer de motion de censure sur le budget. Olivier Faure, actuellement en campagne pour un nouveau mandat à la tête du PS, rappelle cet accord tacite et insiste : « Le Parlement doit avoir le dernier mot. »
Se disant « confiant » dans sa réélection, Olivier Faure met également en avant son bilan, rappelant que ses propositions ont toutes été adoptées à l’unanimité ou à une large majorité au sein du parti. La question des retraites, enjeu majeur pour la gauche, pourrait bien devenir un nouveau test de crédibilité pour la majorité comme pour ses opposants.