La ministre de la Culture Rachida Dati a célébré dimanche 30 mars les 30 ans de l’ouverture du site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France (BnF), soulignant l’importance symbolique et patrimoniale de cette institution majeure, inaugurée en 1995. À cette occasion, elle a rappelé le rôle essentiel de la BnF dans la conservation de la mémoire collective française et défendu la vitalité de la culture dans un pays “qui ne sera jamais fini”.
Une institution emblématique et un site phare de la mémoire nationale
Érigée sur les bords de Seine dans le 13e arrondissement de Paris, la BnF François-Mitterrand reste l’un des plus ambitieux projets culturels menés sous la présidence de François Mitterrand. Ses quatre grandes tours en forme de livres ouverts, conçues par l’architecte Dominique Perrault, abritent à elles seules 14 millions de documents, sur un total de 40 millions répartis sur l’ensemble des sites de l’institution.
Depuis son ouverture au public, le bâtiment a accueilli plus de 23 millions de visiteurs. Son jardin central, inspiré de la forêt de Fontainebleau, et son immense esplanade complètent un ensemble architectural aussi symbolique que fonctionnel. “La BnF est une institution unique au monde par la richesse et la diversité de ses collections”, a souligné Rachida Dati, citée par l’AFP, insistant sur sa fonction de “gardienne de notre mémoire commune”.
Des défis à venir entre conservation, transition écologique et décentralisation
La ministre a également évoqué les chantiers à venir pour la BnF, à commencer par la création d’un pôle de conservation à Amiens. Ce futur site, qui intégrera également un conservatoire national de la presse, a pour objectif de désengorger les réserves actuelles arrivées à saturation. Les travaux doivent commencer en 2026 pour une ouverture prévue en 2029.
Autre priorité : la transition énergétique du bâtiment parisien, dont la maintenance “s’apparente à celle d’un site industriel”, selon la ministre. Par ailleurs, les efforts de numérisation de l’institution se poursuivent, avec des millions de documents désormais accessibles via la bibliothèque en ligne Gallica. Enfin, la BnF continue de faire vivre d’autres sites historiques, notamment celui de Richelieu au cœur de Paris, qui abrite une partie précieuse de ses collections anciennes.