Une soirée censée être festive s’est transformée en cauchemar pour quatre adolescentes dans une boîte de nuit du centre de Paris. Lors d’une « teen party » organisée au Vendôme, une discothèque située à deux pas de la célèbre place éponyme, les jeunes filles, âgées de 13 à 17 ans, ont été prises de malaise. Étourdissements, nausées, maux de tête… Toutes affirment avoir été victimes de piqûres sauvages.
L’une d’entre elles présentait une marque sur le bras qui pourrait s’apparenter à une piqûre, indique le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête. Les adolescentes ont été transportées à l’hôpital Necker pour y subir des examens médicaux, notamment toxicologiques, afin d’évaluer une éventuelle contamination par produits injectés. L’enquête, confiée au commissariat de Paris-Centre, devra vérifier l’authenticité des faits rapportés.
Organisées de 17 heures à 23 heures, les « teen parties » du Vendôme sont interdites aux majeurs et promettent une ambiance bon enfant avec open bar de sodas, jus de fruits et bonbons. La piste de danse était bondée lorsque, vers 21 heures, les quatre jeunes filles se sont précipitées à l’accueil, paniquées. « Une première jeune fille a dit avoir été piquée par une seringue. Puis ses amies ont paniqué, elles ont commencé à avoir chaud, le cœur qui s’emballe », a relaté le propriétaire de l’établissement.
Si ces accusations rappellent une vague de témoignages similaires dans plusieurs villes de France ces dernières années, les cas de piqûres sauvages restent très difficiles à établir formellement. Les résultats d’analyse sont souvent négatifs, et les traces sur la peau peuvent s’expliquer par d’autres causes. La directrice de la soirée appelle à « ne pas céder à la psychose » tant que l’enquête n’a pas livré ses conclusions. Reste que l’affaire relance les inquiétudes autour de la sécurité dans les événements festifs pour mineurs.