Nestlé a clôturé l’année 2024 sur une note décevante, affichant un chiffre d’affaires en baisse de 1,8 % à 91,3 milliards de francs suisses et un bénéfice net en recul de 2,9 % à 10,9 milliards. Malgré une croissance organique de 2,2 %, légèrement supérieure aux attentes des analystes (2,1 %), le géant suisse de l’agroalimentaire peine à retrouver un rythme de croissance soutenu dans un contexte de consommation morose.
Sous la direction de Laurent Freixe depuis septembre, Nestlé a lancé un plan de relance ambitieux visant à dynamiser ses ventes. Face à la montée des marques de distributeurs et à l’inflation pesant sur le pouvoir d’achat, le groupe mise sur des économies, une augmentation de ses dépenses publicitaires sur ses produits phares et une restructuration de son secteur des eaux minérales, récemment entaché par un scandale en France et en Suisse.
Pour 2025, Nestlé prévoit une amélioration de sa croissance organique mais anticipe une baisse temporaire de sa marge opérationnelle, qui pourrait tomber à 16 %, contre 17,2 % en 2024. « Nos actions entraîneront une amélioration de la croissance des ventes, mais avec une marge plus faible à court terme, car nous investissons pour l’avenir », a précisé Laurent Freixe.
Malgré ces turbulences, le groupe a décidé d’augmenter son dividende de 5 centimes, le portant à 3,05 francs suisses par action, signe d’une volonté de rassurer ses actionnaires tout en poursuivant sa transformation stratégique.