L’agglomération de Montpellier a décidé de reporter jusqu’en 2027 toute verbalisation des véhicules les plus polluants entrant dans sa Zone à faibles émissions (ZFE). Cette annonce, qui marque un recul notable face aux critiques, constitue une victoire pour les automobilistes modestes et les élus locaux opposés à cette mesure.
Prévue pour restreindre la circulation des véhicules classés Crit’Air 3 et plus, la ZFE de Montpellier devait s’appliquer dès le 1er janvier 2025. Mais sous la pression d’une coalition de 23 maires menée par Laurent Jaoul, édile de Saint-Brès, la métropole a renoncé à sanctionner les contrevenants. Selon ces élus, la ZFE pénalise injustement les habitants des communes rurales, souvent contraints d’utiliser des voitures anciennes faute de moyens pour en changer.
Pour les opposants, cette mesure incarne une « écologie punitive » inefficace. « Ce n’est pas celui qui roule en Twingo de 1995 qui va changer la qualité de l’air », estime Laurent Jaoul. La fronde montpelliéraine s’inscrit dans un contexte national où plusieurs métropoles, comme Lyon et Toulouse, peinent à faire appliquer ces restrictions. Certains élus demandent désormais la suppression pure et simple des ZFE à l’échelle nationale.