Pour économiser cinq milliards d’euros d’ici 2026, Mercedes-Benz veut réduire ses effectifs sans pouvoir procéder à des licenciements. La solution trouvée : offrir des sommes mirobolantes à ceux qui acceptent de quitter l’entreprise d’eux-mêmes.
Une convention béton qui bloque les licenciements
La direction de Mercedes-Benz est pieds et poings liés. En 2020, un accord a été signé avec les syndicats interdisant tout licenciement économique jusqu’en 2035. Un filet de sécurité exceptionnel pour les salariés, mais un casse-tête pour la direction qui cherche à alléger sa masse salariale pour faire face aux défis de l’électrification et de la digitalisation de l’industrie automobile. Impossible donc de procéder à des suppressions de poste en force. La marque à l’étoile doit composer autrement : en convainquant ses employés de partir… de leur plein gré.
Jusqu’à un demi-million d’euros pour dire au revoir à l’étoile
Selon le quotidien Handelsblatt, Mercedes propose désormais un plan de départ volontaire d’une rare générosité : jusqu’à 500 000 euros par salarié. La somme varie selon le poste, le niveau de salaire et l’ancienneté. Par exemple, un cadre de production de 55 ans, payé 9 000 euros bruts mensuels avec 20 ans d’ancienneté, pourrait prétendre à la prime maximale. Pour un contrôleur de gestion de 45 ans, avec la même ancienneté mais un salaire de 7 500 euros, la prime tomberait à 300 000 euros. En clair, plus on est haut placé et ancien, plus la carotte est juteuse. Ce plan vise jusqu’à 30 000 salariés, dans un groupe qui en emploie encore environ 170 000 à travers le monde. Une façon de réduire les coûts sans guerre sociale… mais avec un budget à la hauteur de la contrainte.
Mercedes, qui fêtera son centenaire en 2026, cherche ainsi à traverser la tempête industrielle sans faire de vagues. Quitte à signer des chèques records pour alléger ses rangs.