Mark Carney prendra officiellement ses fonctions de Premier ministre du Canada ce vendredi, succédant à Justin Trudeau après près de dix ans au pouvoir. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, élu à la tête du Parti libéral dimanche, sera assermenté à Ottawa aux côtés de son gouvernement. Son arrivée intervient dans un climat de tensions inédites avec Washington, alors que Donald Trump a engagé une guerre commerciale contre le Canada et suggéré que le pays devienne le “51ᵉ État américain”.
Face à ces menaces, Mark Carney a rapidement affiché une posture offensive. Dans son premier discours après son élection, il a assuré que le Canada “ne fera jamais partie des États-Unis, de quelque manière que ce soit”, et a comparé la situation à la rivalité historique entre les deux pays au hockey, affirmant que le Canada “gagnera” aussi sur le terrain commercial. Cette fermeté marque une rupture avec la diplomatie plus mesurée de son prédécesseur.
Malgré cette prise de fonction, l’avenir de Mark Carney à la tête du gouvernement reste incertain. Le Canada doit organiser des élections générales d’ici octobre, et certains observateurs anticipent un scrutin anticipé dans les prochaines semaines. Les sondages placent actuellement les conservateurs de Pierre Poilievre en tête des intentions de vote, ce qui pourrait remettre en cause la courte transition de Carney à la tête du pays.
Dans ce contexte de crise économique et politique, le nouveau Premier ministre devra rapidement convaincre une opinion publique divisée et répondre aux attaques de Washington tout en préparant une éventuelle bataille électorale qui s’annonce déjà féroce.
