L’ancien otage israélien Ohad Ben Ami, relâché en février après 491 jours de captivité, a décrit sur la chaîne israélienne N12 les conditions effroyables qu’il a endurées à Gaza. Et son récit fait froid dans le dos :
« Nous étions six dans un tunnel, à 30 mètres sous terre, entourés de six mètres de béton et de sable, sans air pour respirer.
Nous portions les mêmes vêtements, lavés une fois par mois, et évidemment, nous étions pieds nus. Nous nous douchions rarement, une fois toutes les deux ou trois semaines, avec de l’eau froide et salée.
Nos toilettes se résumaient à un simple trou creusé à proximité. Lorsqu’il débordait, nous le recouvrions et devions en creuser un autre. L’odeur pestilentielle du tunnel me hante encore.
Nous dormions les uns contre les autres, entassés sur un matelas mince, humide et détrempé. Notre oreiller n’était qu’une éponge moisie, et notre seule couverture, la même depuis plus d’un an.
Les insectes du tunnel s’infiltraient partout, dans le nez, la bouche, les oreilles.
Dès que l’un de nous tombait malade, les autres suivaient. Il n’y avait presque aucun médicament, à part un unique comprimé de paracétamol.
Diarrhée, douleurs abdominales et infections parasitaires faisaient partie du quotidien. Tout se propageait rapidement et nous vidait de nos forces. Plusieurs fois, la fièvre était si intense que nous avons perdu connaissance. »
Un cauchemar qui laisse de lourdes séquelles
Pour rappel, Ohad Ben Ami, 56 ans, a été libéré le 8 février 2025 après 491 jours de captivité aux mains du Hamas. Enlevé le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du kibboutz Be’eri, il a été retenu à Gaza jusqu’à sa libération.
À sa sortie, Ohad Ben Ami, très fortement amigri, présentait des signes de malnutrition sévère. Admis à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv, les médecins ont décrit son état comme une « détresse nutritionnelle », bien que son esprit semblait combatif et résilient.
Sa libération avait fait l’objet d’une mise en scène médiatique orchestrée par le Hamas, où lui et deux autres otages, Eli Sharabi et Or Levy, avaient été contraints de participer à une cérémonie publique avant d’être remis à la Croix-Rouge. .
Depuis sa libération, Ohad Ben Ami reçoit des soins médicaux pour traiter les séquelles de sa longue détention et retrouver une santé optimale.