Les prix du pétrole ont baissé lors des échanges matinaux de lundi, poursuivant ainsi leurs pertes de la semaine précédente, alors que les marchés anticipent la reprise des exportations depuis les champs pétroliers du Kurdistan irakien. Parallèlement, les investisseurs attendent des précisions sur les discussions visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 20 cents, soit 0,3 %, pour atteindre 74,23 dollars le baril à 01h13 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 28 cents, soit 0,4 %, à 70,12 dollars le baril. Les deux références ont perdu plus de deux dollars le baril vendredi et ont également enregistré des baisses hebdomadaires.
Concernant l’approvisionnement, un responsable du ministère irakien du Pétrole a déclaré dimanche que l’Irak recevra 185 000 barils par jour à exporter depuis la région du Kurdistan, dans le cadre d’une première phase après la reprise imminente des expéditions de pétrole via l’oléoduc irako-turc.
Le ministère irakien du Pétrole avait précédemment annoncé que toutes les mesures nécessaires avaient été complétées pour permettre la reprise des exportations via cet oléoduc, ce qui pourrait résoudre un conflit qui dure depuis près de deux ans et qui a perturbé les flux de pétrole brut.
Tous les regards restent tournés vers les pourparlers visant à mettre fin à la guerre de la Russie contre l’Ukraine, qui entre aujourd’hui dans sa quatrième année.
Dimanche, des responsables ont annoncé que les dirigeants de l’Union européenne se réuniront lors d’un sommet extraordinaire le 6 mars prochain pour discuter d’un soutien supplémentaire à l’Ukraine et des garanties de sécurité européennes.
Cela intervient après que l’ancien président américain Donald Trump a entamé des discussions avec la Russie sur la fin de la guerre en Ukraine, sans pour autant inviter l’Ukraine ni l’Union européenne à ces pourparlers. Un haut diplomate russe a déclaré que des représentants russes et américains prévoyaient de se rencontrer cette semaine pour discuter de l’amélioration des relations bilatérales.
Les sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne sur les exportations de pétrole russes ont limité leurs expéditions et perturbé les flux d’approvisionnement maritime. L’offre mondiale d’énergie pourrait augmenter en cas d’accord de paix et de levée des sanctions.
Au Moyen-Orient, un responsable du Hamas a déclaré que les discussions avec Israël, menées par des médiateurs, concernant d’autres étapes de l’accord de cessez-le-feu, dépendaient de la libération des prisonniers palestiniens conformément à l’accord conclu.
Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés à plusieurs reprises de violations du cessez-le-feu depuis sa mise en place le 19 janvier, mais celui-ci tient toujours pour l’instant.
