L’équipementier tricolore, fournisseur officiel de l’équipe de France pour les JO de Paris 2024, cherche un second souffle. Deux candidats sont en course pour sa reprise, dont l’un soutenu par les pouvoirs publics. Placé en redressement judiciaire depuis novembre, Le Coq Sportif voit peut-être poindre une issue. L’entreprise, qui emploie environ 300 personnes en France et dont l’usine historique est installée à Romilly-sur-Seine (Aube), suscite l’intérêt de deux repreneurs. L’un d’eux serait en mesure de présenter un véritable plan de redressement, selon la région Grand Est, créancière de la marque.
Un soutien conditionné à la relance industrielle
Ce projet, appuyé par l’État, prévoit de maintenir l’activité dans l’Aube et d’assurer un meilleur traitement des dettes, publiques comme privées. À l’inverse, l’autre candidature repose sur la vente de licences à l’international, sans garantie de maintien de la production locale. Pour faciliter la reprise, la région Grand Est a d’ores et déjà accepté d’effacer 50 % de sa créance, soit 1,2 million d’euros, le solde étant étalé sur dix ans.
Une entreprise lourdement endettée
L’équipementier, qui avait obtenu en 2021 un prêt régional de 2,65 millions d’euros pour moderniser sa production en vue des JO, cumule aujourd’hui entre 60 et 70 millions d’euros de dettes publiques, dont 42 millions prêtés par l’État. Les créanciers seront consultés en avril par l’administrateur judiciaire, avant une validation éventuelle du plan par le tribunal de commerce de Paris. Le Coq Sportif et sa maison mère suisse Airesis n’ont pas réagi à ce stade.