La procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, a déclaré ce mercredi que l’accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne constituait en aucun cas un «désaveu» du jugement de première instance. Elle a rappelé que l’appel permettait de réexaminer l’affaire dans son intégralité, conformément au droit des justiciables.
Cette déclaration contredit donc l’avocat de Marine Le Pen, qui a interprété la rapidité de la procédure d’appel comme une « remise en question » du verdict initial.
La cour d’appel de Paris envisage de rendre sa décision d’ici l’été 2026, ce qui pourrait permettre à Marine Le Pen de se présenter à l’élection présidentielle de 2027 si sa condamnation est annulée ou réduite.
Un jugement qui enflamme les débats
Pour rappel, Marine Le Pen a été condamnée en première instance à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, une amende de 100 000 euros et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics européens destinés à l’embauche d’assistants parlementaires. Cette condamnation a suscité de nombreuses réactions, en France comme dans le monde. Nombreux sont en effet ceux à dénoncer une décision politique, à commencer par Marine Le Pen, tandis que d’autres estiment que personne n’est au-dessus des lois. Le président Emmanuel Macron a tenu à affirmé de son côté que la justice était «indépendante».
La procureure générale a insisté sur le fait que l’objectif de l’appel était de garantir un examen impartial et complet de l’affaire, sans préjuger du résultat. Elle a également rappelé que la tenue rapide du procès en appel répond à la nécessité de statuer dans des délais raisonnables, notamment en vue des échéances électorales à venir.