La « CENTCOM » effectue un vol de bombardiers stratégiques au moyen-orient

La « CENTCOM » effectue un vol de bombardiers stratégiques au moyen-orient

Le commandement central américain (CENTCOM) a annoncé la réalisation d’un vol de bombardiers stratégiques dans la région du Moyen-Orient, dans le cadre de ses efforts pour renforcer la coopération militaire avec ses alliés et partenaires régionaux, montrer ses capacités de déploiement rapide et de projection de puissance dans la région.

Le vol a impliqué la participation d’un bombardier stratégique B-52 Stratofortress, qui a décollé de la base aérienne de RAF Fairford au Royaume-Uni, traversé l’espace aérien européen, avant d’entrer dans la zone de responsabilité du CENTCOM.

La mission comprenait des opérations de ravitaillement en vol, ainsi que des exercices conjoints avec les forces des pays partenaires dans la région.

CENTCOM a souligné que ces vols ont pour but de renforcer les capacités de défense communes et de montrer l’engagement des États-Unis à soutenir la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient. Ces missions mettent également en valeur la capacité des forces américaines à se déployer rapidement et à répondre efficacement à toute menace ou évolution sécuritaire dans la région. Il s’agit de la troisième mission de ce type en l’espace de deux semaines.

Cette activité survient à un moment où l’Iran et Israël échangent des menaces et des avertissements concernant une troisième frappe mutuelle, après des frappes réciproques en avril et octobre de l’année dernière.

Les menaces israéliennes concernant une frappe contre les installations nucléaires iraniennes se sont intensifiées, avec l’arrivée du président américain Donald Trump à la présidence en janvier dernier.

Israël et les États-Unis ont promis de ne pas permettre à l’Iran de fabriquer une arme nucléaire, ce qui augmente les chances d’une escalade.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a déclaré la semaine dernière que « l’option militaire » pourrait être nécessaire pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires, notant qu’Israël cherche à obtenir le soutien de Trump pour intensifier la pression sur Téhéran.

Plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, a déclaré qu’Israël avait porté « un coup dur » à l’Iran depuis le début de la guerre à Gaza, et qu’avec le soutien du président américain Donald Trump, « je n’ai aucun doute que nous pourrons, et nous accomplirons la mission ».

De son côté, Trump a évoqué la possibilité d’une frappe israélienne contre l’Iran, mais a indiqué qu’il préférait conclure un accord avec l’Iran pour l’empêcher de développer une arme nucléaire. Il a rétabli la politique de « pression maximale » via des sanctions, en resserrant l’étau sur les ventes de pétrole de Téhéran.

Le 7 février dernier, Khamenei a déclaré que les négociations avec les États-Unis « ne sont ni sages, ni honorables », des propos interprétés dans l’espace politique iranien comme des ordres pour interdire toute discussion directe avec Trump.

Le programme iranien d’enrichissement de l’uranium a accéléré, s’approchant des niveaux qui pourraient lui permettre de fabriquer une arme nucléaire, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Bien que Téhéran affirme que son programme nucléaire est pacifique, les agences de renseignement américaines estiment que l’Iran « a mené des activités qui la rapprochent de la production d’une arme nucléaire si elle le choisit », et les signaux iraniens concernant la possibilité de chercher à obtenir la bombe se sont intensifiés.

Les services de renseignement américains ont averti qu’Israël envisage de frapper massivement les installations nucléaires iraniennes au cours du premier semestre de cette année, profitant de la faiblesse actuelle de l’Iran.

Téhéran se trouve face à un choix : négocier avec Trump, alors que son influence régionale recule et que le mécontentement intérieur augmente en raison de la situation économique. Trump considère que la faiblesse militaire de l’Iran l’a placée dans une position défensive, augmentant la probabilité qu’il accepte de négocier plutôt que de recourir à une escalade militaire.

Mercredi, la Russie a exprimé sa volonté d’agir en tant qu’intermédiaire entre Téhéran et Washington, affirmant son engagement à déployer tous les efforts nécessaires pour faciliter une solution pacifique au différend concernant le programme nucléaire de l’Iran.

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