Le gouvernement italien peut se féliciter d’une réduction spectaculaire de son déficit public, qui est passé de 7,2 % du PIB en 2023 à 3,4 % en 2024, selon l’Institut national des statistiques (Istat). Ce chiffre dépasse les attentes de l’exécutif, qui tablait sur 3,8 %, et s’explique notamment par la suppression d’avantages fiscaux coûteux, une hausse des recettes et une consommation stable.
Rome ne compte pas s’arrêter là : l’exécutif de Giorgia Meloni ambitionne de réduire encore ce déficit à 3,3 % en 2025 et 2,8 % en 2026, soit sous le seuil imposé par le Pacte de stabilité européen. Cependant, l’Italie reste sous surveillance de Bruxelles en raison de sa dette abyssale, proche des 3 000 milliards d’euros, et doit poursuivre ses efforts pour éviter d’éventuelles sanctions.
Si le déficit diminue, la croissance italienne reste modeste, avec une hausse du PIB de seulement 0,7 % en 2024, révisée légèrement à la hausse par l’Istat. L’Italie subit les conséquences de la stagnation économique allemande, son principal partenaire commercial. Pour 2025, le gouvernement espère une reprise avec une croissance estimée à 1,2 %, soutenue par la baisse attendue des taux d’intérêt et les fonds européens du plan de relance.
Malgré ces bons résultats budgétaires, plusieurs facteurs pourraient freiner les ambitions italiennes, notamment le retour de Donald Trump et la menace de nouvelles barrières douanières américaines. Le gouvernement devra donc jongler entre discipline budgétaire et soutien à l’économie pour maintenir le cap de la croissance et rassurer Bruxelles.