Climat : la Chine veut bâtir une arche agricole sur le toit du monde

Climat : la Chine veut bâtir une arche agricole sur le toit du monde

À l’heure où les signaux d’alerte climatique clignotent dans le rouge, Pékin dévoile un projet digne d’un scénario post-apocalyptique : transformer le plateau tibétain en bastion agricole. Un pari aussi titanesque qu’urgemment stratégique, pour assurer la survie alimentaire du pays face à un éventuel effondrement mondial.

Le rapport du Centre national du climat chinois est sans détour : la planète tangente des points de non-retour. Amazonie au bord du chaos, courants océaniques atlantiques instables, calottes polaires menacées… La machine climatique se dérègle à grande vitesse. En réponse, la Chine prépare son Arche de Noé version agricole, à 4 500 mètres d’altitude. Le plateau tibétain, surnommé « le toit du monde », deviendrait une zone de repli stratégique. Objectif : y faire pousser à haute altitude les cultures vitales à la sécurité alimentaire chinoise. Ce ne serait pas la première fois que Pékin repousse les limites du possible. Mais ici, il s’agit d’adapter un désert gelé et balayé par les vents en ferme géante résiliente aux cataclysmes climatiques.

Un projet visionnaire ou un mirage technologique ?

Réaliser une telle prouesse exige plus qu’un coup de baguette technologique. Il faudra réinventer l’agriculture en milieu extrême, bâtir des infrastructures capables de résister au froid, à l’isolement et à l’altitude, tout en évitant de détruire les écosystèmes locaux ou d’aggraver les tensions politiques dans une région déjà sensible. Reste que la Chine ne semble pas avoir le luxe de l’hésitation. Si cette “forteresse agricole” réussit, elle pourrait devenir un modèle mondial d’adaptation aux bouleversements climatiques. Sinon, elle rejoindra la longue liste des promesses technologiques sacrifiées sur l’autel d’une planète trop tardivement écoutée.

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