La ministre déléguée à l’Égalité entre les hommes et les femmes, Aurore Bergé, a pris une position ferme contre ce qu’elle considère comme une obsession maladive d’Israël au sein de la France Insoumise (LFI). Intervenant ce dimanche sur Radio J, elle a dénoncé la manière dont le mouvement de Jean-Luc Mélenchon alimente des tensions communautaires et nourrissent un climat de haine, particulièrement à l’encontre de la communauté juive en France.
« Un Juif est agressé tous les trois jours en France, simplement parce qu’il est Juif », a rappelé la ministre, soulignant une réalité tragique qui, selon elle, découle directement des discours antisionistes véhiculés par certains mouvements politiques. Aurore Bergé a notamment critiqué LFI pour ses prises de position « anti-Israël » qui, selon elle, ne se contentent pas de dénoncer les violences à Gaza, mais vont jusqu’à appeler à la destruction de l’État hébreu. Un discours qu’elle assimile à une forme de « nazification » d’Israël, qui n’a pas d’équivalent dans les critiques d’autres régimes autoritaires dans le monde.
Elle s’est également étonnée de la différence de traitement entre Israël et d’autres pays où les droits humains sont systématiquement bafoués. « On n’appelle pas à la destruction de l’Iran, de l’Afghanistan ou du Yémen, pourquoi donc une telle obsession pour Israël ? » a-t-elle martelé, rappelant l’importance de l’empathie et de la mobilisation pour la protection des droits humains dans ces pays. Mais selon elle, cette critique constante d’Israël révèle avant tout un problème plus profond : « C’est ça, l’antisémitisme. »
La ministre a déploré les effets de cette rhétorique sur les Juifs de France, qu’elle juge de plus en plus victimes d’agressions physiques et de harcèlement. Elle dénonce l’inaction des leaders politiques qui, selon elle, ne prennent pas suffisamment la mesure du phénomène et laissent se diffuser des discours de haine qui alimentent un climat de peur et de violence. En particulier, Aurore Bergé s’est inquiétée de l’impact de cette rhétorique sur les jeunes générations, qui, intoxiquées par des contrevérités et des mensonges, peuvent en venir à commettre des actes de violence contre des étudiants juifs, souvent seuls et vulnérables.
L’attaque frontale d’Aurore Bergé contre LFI n’est pas seulement politique, elle est aussi profondément morale. La ministre semble convaincue qu’il est de la responsabilité de chacun de nommer le mal pour ce qu’il est et de ne pas laisser ces discours de haine s’enraciner dans le débat public. « Je ne peux pas accepter qu’une seule personne ait peur en raison de son identité réelle ou supposée », a-t-elle conclu, appelant à une action collective pour combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes.