Dès le 1er avril 2025, les indemnités journalières versées aux salariés en arrêt maladie vont diminuer. Jusqu’à présent, elles représentaient 50 % du salaire journalier, avec un plafond fixé à 1,8 fois le Smic, soit environ 53 euros par jour. Avec la réforme, ce plafond sera abaissé à 1,4 fois le Smic, réduisant l’indemnisation d’environ 12 euros par jour pour les salariés les mieux rémunérés. Cette mesure, intégrée au projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2025, vise à réaliser près de 400 millions d’euros d’économies.
La décision ne passe pas inaperçue. Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) dénonce une réforme imposée sans concertation et qui pourrait fragiliser les salariés et les entreprises. Pour les syndicats, il s’agit d’une nouvelle charge pesant sur les travailleurs, en particulier les jeunes et les ménages les plus précaires.
Cette réforme s’inscrit dans un vaste plan de réduction du déficit public. En 2025, le gouvernement prévoit 30 milliards d’euros d’économies, dont 23 milliards à la charge de l’État et près de 5 milliards d’efforts dans le secteur social. Une orientation budgétaire qui risque d’alimenter encore davantage les tensions.