L’enquête sur l’affaire Bétharram connaît une nouvelle avancée. Une information judiciaire pour viol a été ouverte vendredi 21 février contre un ancien surveillant de cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé le parquet. L’homme, né en 1965, exerçait encore au sein de l’établissement l’an dernier avant d’être écarté après l’ouverture de l’enquête judiciaire.
Deux autres hommes placés en garde à vue mercredi, nés en 1931 et 1955, ont été remis en liberté en raison de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, a précisé le procureur Rodolphe Jarry. Cette décision intervient alors que l’enquête, lancée il y a un an, continue de dévoiler l’ampleur des abus commis dans cet établissement presque bicentenaire, longtemps connu pour la rigueur de son pensionnat réservé aux garçons.
Le collectif de victimes de Bétharram a recensé 132 plaintes, décrivant des sévices allant des agressions sexuelles aux châtiments corporels, en passant par des humiliations et des menaces répétées. De nombreux anciens élèves rapportent avoir subi des actes de masturbation et de fellation imposés plusieurs fois par semaine.
Avec cette mise en examen, la justice tente d’apporter des réponses à ces victimes qui, après des années de silence, espèrent voir les responsables de ces abus répondre de leurs actes devant la justice.