Le procureur de la République de Pau rencontre ce jeudi à huis clos plusieurs victimes de violences commises à Notre-Dame-de-Bétharram, un établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques. Cette audience intervient près d’une semaine après la mise en examen pour viols d’un ancien surveillant de l’établissement.
À cette occasion, 40 nouvelles plaintes, dont 18 pour des faits à caractère sexuel, seront remises au parquet, portant à 152 le nombre total de dénonciations. Certaines victimes, aujourd’hui établies à l’étranger, viennent d’Irlande, du Mexique, d’Australie et de Suisse, selon Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes.
Trois nouveaux prêtres sont désormais mis en cause. De plus, un ancien surveillant, surnommé « Cheval » pour sa chevalière qu’il utilisait pour frapper les élèves, est de nouveau cité, bien qu’il ait déjà été relâché en raison de la prescription des faits. « Nous allons continuer à marteler ces accusations pour faire évoluer la législation », a déclaré Alain Esquerre.
Depuis l’ouverture d’une information judiciaire, de nombreux anciens élèves dénoncent désormais des faits similaires dans d’autres établissements privés de la région. « La prise de conscience est en train de s’opérer, c’est vertigineux », témoigne le porte-parole du collectif. Aujourd’hui, il compte demander l’inclusion de l’institution Bétharram dans l’enquête afin d’examiner ses responsabilités dans ces violences systémiques.