La commissaire européenne pour la région Méditerranée, Dubravka Šuica, a annoncé depuis le palais présidentiel de Baabda, au Liban, après sa rencontre avec le président Joseph Aoun, que la Commission européenne et l’Union européenne apportent leur soutien au président et au nouveau gouvernement libanais. Elle a également révélé des aides financières allouées par la Commission au Liban, ainsi que d’autres aides conditionnées à la mise en place de réformes. Selon un communiqué de la présidence libanaise, le président Aoun a reçu la commissaire européenne Dubravka Šuica, accompagnée de l’ambassadrice de l’Union européenne au Liban, Sandra Doucet. «
Au cours de la rencontre, les évolutions de la situation au Liban et dans la région, ainsi que le nouveau pacte pour la région Méditerranée, ont été abordées. » Šuica a indiqué après l’entretien que « la Commission européenne et l’Union européenne soutiennent le président, le gouvernement et le Liban en tant que pays ami… La Commission a déjà alloué un milliard d’euros en aide au Liban, dont 500 millions ont été versés en août dernier. Les 500 millions restants seront attribués, sous réserve de certaines conditions. » Elle a précisé que « l’une de ces conditions préalables est la restructuration du secteur bancaire libanais et la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international. Dès que ces conditions seront remplies, nous continuerons à avancer dans le processus de décaissement des fonds supplémentaires. »
Elle a réaffirmé : « Notre soutien indéfectible au Liban en ce moment crucial et notre volonté d’intensifier notre coopération, notamment en matière de réformes économiques, de gouvernance et de relance nationale. » Elle a ajouté : « Il s’agit de ma première visite au Liban et la première rencontre avec le président Joseph Aoun a été positive, cordiale et fructueuse. Nous avons bien sûr évoqué la transition politique, les engagements et les réformes, ainsi que la cessation des hostilités et le soutien à l’armée libanaise. Nous avons aussi abordé la gestion de la crise syrienne. » Elle a précisé avoir abordé un nouveau programme pour la région Méditerranée dont elle est responsable. « Il s’agit d’un nouveau pacte pour la région, qui inclut des accords et des coopérations avec différents pays de la région. »
Elle a ajouté : « Le président Aoun a été réceptif et souhaite que nous entamions les négociations pour ce nouveau pacte. » De son côté, le président libanais a insisté, lors de la rencontre, sur « l’importance de la coopération avec l’Union européenne et la Commission européenne », exprimant « le désir de négocier rapidement le nouveau pacte pour la région Méditerranée, préparé par l’Union, qui vise à relever les défis communs, renforcer les relations entre les peuples, soutenir la croissance économique et assurer la sécurité régionale. » Le président Aoun a également salué le soutien constant de l’Union européenne envers le Liban, incitant les entreprises européennes à « revenir et investir dans le pays. »
