Zelensky vise la fin de la guerre en 2025 : priorité à la diplomatie

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé sa volonté de mettre un terme à la guerre en Ukraine d’ici 2025, en privilégiant une issue diplomatique. Lors d’un entretien diffusé ce samedi, il a toutefois souligné les conditions difficiles sur le terrain et l’absence de volonté de paix de la Russie.

Un appel à la diplomatie et au soutien international

« Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine », a déclaré M. Zelensky sur une radio ukrainienne. Il a toutefois précisé que des négociations ne seraient envisageables que si l’Ukraine est en position de force et dispose du soutien de ses partenaires internationaux. « Si nous ne parlons qu’avec Poutine, qu’avec un meurtrier, dans les conditions actuelles, je pense que l’Ukraine part perdante pour ces négociations », a-t-il affirmé.

M. Zelensky a insisté sur la nécessité d’éviter une capitulation ou des compromis défavorables, notamment sur les territoires occupés par la Russie, que Kiev refuse catégoriquement de céder. De son côté, Moscou exige que tout accord de paix reconnaisse les « nouvelles réalités territoriales », selon une déclaration du Kremlin.

Sur le front est, l’armée ukrainienne fait face à une situation « vraiment compliquée ». La supériorité numérique et matérielle de l’armée russe, combinée à des réapprovisionnements ukrainiens plus lents, pèse lourdement sur les combats. « L’armée russe avance, mais avec de lourdes pertes humaines », a ajouté le président ukrainien.

Le ministère russe de la Défense a annoncé samedi la prise de deux villages supplémentaires dans la région de Donetsk, accentuant la pression sur les forces ukrainiennes.

Les incertitudes après l’élection de Donald Trump

La victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 a créé une nouvelle donne géopolitique. Trump, critique de l’aide militaire américaine à l’Ukraine, affirme pouvoir résoudre le conflit en « 24 heures », sans en détailler les modalités. Cette position suscite de vives inquiétudes à Kiev, qui redoute une diminution du soutien militaire et financier crucial pour sa défense.

Vendredi, une conversation téléphonique entre le chancelier allemand Olaf Scholz et Vladimir Poutine, la première en près de deux ans, a provoqué l’irritation de Kiev. « Parler à Poutine ouvre la boîte de Pandore », a fustigé M. Zelensky, dénonçant une tentative de Moscou de sortir de son « isolement politique ».

À l’occasion des 1 000 jours depuis le début de l’invasion russe, les dirigeants du G7 ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine. « La Russie reste l’unique obstacle à une paix juste et durable », ont-ils déclaré, réitérant leur engagement à imposer des sanctions sévères à Moscou et à continuer d’aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté.

Malgré les défis, les dirigeants du G7 ont salué la résilience du peuple ukrainien et se sont engagés à soutenir la reconstruction du pays. « Après 1 000 jours de guerre, nous reconnaissons l’immense souffrance subie par le peuple ukrainien, mais aussi leur détermination sans égal », a conclu la déclaration.

En attendant une solution diplomatique, l’Ukraine continue de résister face à une guerre d’usure qui redéfinit l’équilibre des forces sur la scène internationale.

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