Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé, jeudi, son souhait de convaincre Donald Trump, président élu des États-Unis, de maintenir le soutien de Washington à Kiev. Il s’est exprimé à Bruxelles, en marge d’un sommet de l’Union européenne, soulignant l’importance d’une unité transatlantique face à la Russie.
« Le président Trump est un homme fort, et je souhaite vivement qu’il soit à nos côtés, » a déclaré Zelensky. Accueillant le retour du milliardaire à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain par un « Welcome Donald ! », il a insisté sur l’importance de maintenir l’appui des États-Unis à l’Ukraine, en guerre depuis plus de mille jours contre la Russie.
Plaidoyer pour un soutien américain continu
« Je compte écouter Donald Trump, comprendre son point de vue et exprimer le nôtre. J’espère qu’il me comprendra, car, au-delà de nos fonctions, nous sommes tous des êtres humains avec des émotions et des valeurs communes », a affirmé Zelensky. Cette démarche s’inscrit dans un contexte d’incertitude, alors que certains craignent que l’administration Trump, appuyée par un Parti républicain divisé, ne réduise son soutien à l’effort de guerre ukrainien.
De son côté, le président élu a promis de travailler rapidement à un accord mettant fin au conflit avec Moscou. Cette perspective inquiète Kiev et ses alliés européens, qui redoutent des concessions trop importantes à la Russie.
Lors de son intervention, Zelensky a dressé un portrait sans complaisance du président russe, Vladimir Poutine, qu’il a qualifié de « fou ». « Il adore tuer, c’est très dangereux pour tout le monde », a-t-il ajouté.
Le président ukrainien a également exprimé son opposition à un simple cessez-le-feu, qui permettrait à Moscou de se réarmer avant une nouvelle offensive. « Pouvez-vous imaginer que dans deux mois, six mois ou deux ans, Poutine revienne ? Tout le monde perdra », a-t-il prévenu.
Garanties de sécurité et soutien militaire
Lors de son passage à Bruxelles, Zelensky a réclamé des garanties de sécurité fermes de la part de l’OTAN, tout en insistant sur la nécessité d’une implication américaine. « Les garanties européennes ne seront pas suffisantes pour l’Ukraine. Les véritables garanties, maintenant et à l’avenir, se trouvent dans l’OTAN », a-t-il affirmé.
Certains pays européens, comme la France, ont proposé l’envoi de troupes sur le sol ukrainien pour superviser un éventuel cessez-le-feu. Zelensky a confirmé avoir abordé cette question avec Emmanuel Macron, sans toutefois dévoiler de détails.
En conclusion, le dirigeant ukrainien a appelé à une stratégie robuste et à un engagement à long terme pour mettre fin à une guerre qui, selon lui, menace non seulement l’Ukraine, mais aussi la stabilité mondiale.