Yaël Braun-Pivet regrette l’absence du RN au bureau de l’Assemblée nationale
Lors de son intervention au journal de 20 heures de France 2, samedi soir, Yaël Braun-Pivet, présidente réélue de l’Assemblée nationale et membre du parti présidentiel Ensemble pour la République, a exprimé son désaccord concernant l’absence de représentants du Rassemblement national au sein du bureau de l’institution. Avec 142 députés, le Rassemblement national ne détient aucun poste au bureau, alors qu’il avait deux vice-présidences avec 89 députés depuis les législatives de 2022. Pour Mme Braun-Pivet, cette situation est « anormale ».
Elle a pointé du doigt le Nouveau Front populaire comme étant responsable de cette exclusion. « Depuis que je préside cette institution, j’ai toujours plaidé pour que toutes les forces politiques soient représentées au bureau », a-t-elle affirmé. Elle a expliqué que les règles permettent un accord entre les présidents de groupe pour une représentation proportionnelle au bureau. Cependant, les présidents de groupe, notamment ceux du Nouveau Front populaire, ont refusé cet accord. Face à ce refus, un vote a eu lieu à l’Assemblée nationale. Ce vote a conduit à un résultat surprenant où le Rassemblement national a soutenu des candidats de La France insoumise et a retiré certaines de ses propres candidatures, ce qui a empêché leur élection aux fonctions importantes.
Yaël Braun-Pivet a réitéré son respect pour le suffrage des Français et a assuré que la voix du Rassemblement national serait entendue dans les instances de l’Assemblée nationale.
Pour conclure, elle a écarté l’idée que le président Emmanuel Macron pourrait proposer au Nouveau Front populaire de former un gouvernement, soulignant que ce dernier n’est pas majoritaire. « Il faut constituer une majorité. Ça se construit, il faut que ce soit l’Assemblée des additions et pas celle des divisions. »
Ainsi, Yaël Braun-Pivet appelle à une représentation équitable de toutes les forces politiques au sein des instances parlementaires, soulignant l’importance de la coopération et de l’inclusivité pour le bon fonctionnement de la démocratie.
