Accusée d’avoir établi une entente tacite avec le Rassemblement national (RN) pour être réélue à la présidence de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, présidente sortante, a vivement rejeté ces accusations. L’article du Figaro publié vendredi soir a suscité une vive controverse, notamment au sein de la gauche.
Clémence Guetté, députée de La France insoumise (LFI), a exprimé son indignation sur X, dénonçant un « naufrage moral et politique de la macronie » et parlant d’« indignité et déshonneur ». Elle affirme que Mme Braun-Pivet aurait « pactisé avec le RN » en échange de leur soutien contre des postes.
En réponse, l’entourage de Mme Braun-Pivet a qualifié ces accusations de « nauséabondes » et de dénuées de sens. Ils soutiennent qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir les voix du RN pour qu’une candidature du bloc central obtienne plus de voix que celles du Nouveau Front populaire ou du RN lui-même.
Le camp macroniste, avec près de 170 élus, pourrait en effet chercher à s’allier avec une partie des députés de droite, dépassant ainsi les blocs de gauche (environ 190 députés) et celui du RN et ses alliés (143 députés).
Les députés écologistes, « insoumis » et socialistes ont récemment exprimé leur volonté d’empêcher le RN d’accéder aux postes stratégiques de l’Assemblée nationale. Contrairement à cette ligne, Mme Braun-Pivet a rappelé sa position lors d’une réunion à l’Élysée, insistant sur le fait que « l’ensemble des partis soient représentés » aux postes-clés, suivant une « logique institutionnelle ».
La polémique ne semble pas près de s’apaiser, avec des accusations de « haine de LFI » venant de l’entourage de Mme Braun-Pivet, qui maintient que cette controverse n’a pas lieu d’être. Les jours à venir seront déterminants pour l’issue de cette élection et la stabilité des alliances au sein de l’Assemblée nationale.