« Vivre, mourir, renaître » : l’amour à l’épreuve du sida bouleverse le Festival d’Angoulême
Le film Vivre, mourir, renaître, réalisé par Gaël Morel et présenté en avant-première au Festival du film francophone d’Angoulême, explore un triangle amoureux frappé par l’arrivée du VIH dans les années 90. Avec une sortie prévue en salles le 25 septembre, ce long-métrage se distingue par sa profondeur émotionnelle et son hommage à une jeunesse confrontée à une crise sanitaire majeure.
Victor Belmondo, petit-fils du légendaire Jean-Paul Belmondo, incarne Cyril, un jeune homme atteint du sida. Le film suit son parcours aux côtés de Lou Lampros (Emma) et Théo Christine (Sammy), alors qu’ils naviguent dans une relation complexe et poignante. « Quand il se pense condamné, il arrive à en faire une force et une énergie de travail et d’inspiration, » confie Victor Belmondo lors de la projection du film à Angoulême. Cependant, ce n’est pas la trithérapie qui bouleverse le plus Cyril, mais la perte de l’être aimé, un événement qui le pousse à redéfinir le sens de sa vie.
Gaël Morel, dont le film s’inscrit dans la tradition de grands films sur le sida tels que Les Nuits fauves et 120 battements par minute, a voulu raconter une histoire d’amour intensifiée par la maladie. « C’est une love story du côté de la vie, une vie qui continue et s’obstine malgré le tragique en embuscade, » explique le réalisateur. Le film, espère-t-il, sera perçu comme un message d’espoir pour la jeunesse d’aujourd’hui.
Le casting du film, qui réunit trois jeunes acteurs talentueux, est salué pour sa justesse et son intensité. Théo Christine, révélé dans la série SKAM France, évoque le caractère universel du film : « C’est surtout un film sur l’insouciance de la jeunesse et son immense appétit de vivre. » Lou Lampros, quant à elle, brille par sa performance nuancée, tandis que Victor Belmondo crève l’écran, consolidant son ascension dans le cinéma français.
Vivre, mourir, renaître se distingue également par ses apparitions surprises, avec Amanda Lear et Elli Medeiros, icônes des années 90, ajoutant une touche de nostalgie et de profondeur à cette œuvre poignante. Ce film promet d’être un moment fort du cinéma français cette année, marquant les esprits par son traitement délicat et puissant d’un sujet toujours d’actualité.
Alice Leroy