Violentes Manifestations au Kenya contre la Loi de Finances 2024

30 juin, 2024 / Entrevue

Les récentes manifestations au Kenya contre la proposition de loi de finances 2024 ont dégénéré en affrontements violents, révélant une profonde colère sociale face aux augmentations d’impôts proposées par le gouvernement. Ces événements mettent en lumière les défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.
Contexte des Manifestations

Les manifestations ont éclaté à Nairobi et dans d’autres régions du Kenya en réponse à la proposition de loi de finances 2024, qui prévoit des augmentations significatives d’impôts pour générer 2,7 milliards de dollars de recettes supplémentaires. Les protestataires, en grande majorité des jeunes Kenyans, dénoncent ces mesures comme étant oppressives et aggravant le coût de la vie déjà élevé. Selon des rapports, au moins une personne a été tuée et plus de 200 ont été blessées dans les affrontements avec la police​ (JURISTnews)​​ (Sahara Reporters)​.
Réactions et Répression Policière

La réponse des forces de l’ordre a été sévère. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants, provoquant des scènes chaotiques dans les rues de Nairobi. Des journalistes ont également été pris pour cible, avec certains blessés par des canisters de gaz lacrymogène​ (AOL.com)​. Les arrestations se sont multipliées, avec plus de 100 personnes détenues​ (Sahara Reporters)​.
Réactions des Organisations de Droits de l’Homme

Plusieurs organisations de droits de l’homme, dont Amnesty International et la Kenya Medical Association, ont condamné l’utilisation de la force excessive par la police et ont demandé une enquête sur ces violences. L’Independent Policing Oversight Authority (IPOA) a signalé des cas de tirs à balles réelles contre les manifestants, soulignant la gravité de la répression​ (Sahara Reporters)​.
Concessions Gouvernementales et Suite des Événements

Face à la pression des manifestants, le président William Ruto a accepté de retirer certaines des taxes les plus controversées, notamment celles sur les voitures, le pain, l’huile de cuisson et les transactions financières mobiles. Malgré ces concessions, le projet de loi a tout de même franchi une étape cruciale au Parlement, provoquant encore plus de mécontentement parmi la population​ (AOL.com)​.
Conclusion

Les manifestations au Kenya contre la loi de finances 2024 illustrent les tensions croissantes entre le gouvernement et une population exaspérée par les difficultés économiques. Alors que les jeunes Kenyans continuent de se mobiliser pour leur avenir, la réponse du gouvernement et les actions des forces de l’ordre seront scrutées de près par la communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme.