Depuis lundi, Benoît Jacquot, âgé de 77 ans, était placé en garde à vue. Mercredi, on a appris que le réalisateur avait été mis en examen pour « viol par conjoint », « agression sexuelle » et « violences » sur l’actrice Julia Roy, ainsi que pour « viol sur mineure par personne ayant autorité » au préjudice de l’actrice Isild Le Besco. Il est actuellement sous contrôle judiciaire.
De son côté, Jacques Doillon, âgé de 80 ans, a vu sa garde à vue levée mardi soir pour des raisons médicales et a été relâché sans poursuites à ce stade, le ministère public devant encore définir les modalités des suites à donner le concernant. Ces accusations font suite à une plainte déposée par l’actrice Judith Godrèche contre les deux cinéastes, qui contestent les accusations. Les faits dénoncés par Isild Le Besco et Julia Roy ne sont pas prescrits, contrairement à ceux dénoncés par Judith Godrèche.
Suite à l’annonce de la mise en examen de Benoît Jacquot, Isild Le Besco a réagi chez nos confrères de Elle, affirmant : « J’ai ressenti une forme de soulagement en constatant que la justice s’intéresse au sujet douloureux des maltraitances et s’en empare ». L’actrice a ajouté : « Benoît a cette volonté de pouvoir absolu, de contrôle », concluant : « mais je ne me fais pas vraiment d’illusions, et je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes les femmes qui, au moment même où je vous parle, se font maltraiter, violenter, violer. Voire tuer. Une tous les trois jours. Et pour les mêmes raisons: des hommes veulent que nous soyons leur objet. »