La situation continue de se détériorer en Martinique, en proie à de violents affrontements liés à la mobilisation contre la vie chère. L’aéroport international Aimé-Césaire, à Fort-de-France, a été fermé jeudi soir après avoir été envahi par des manifestants, a annoncé la préfecture. Trois vols, transportant 1 117 passagers, ont dû être déroutés vers la Guadeloupe.
Les violences se sont intensifiées dans plusieurs communes de l’île, où des enseignes ont été incendiées et des barrages érigés. En réponse à ces événements, le préfet de Martinique a instauré un couvre-feu de 21h à 5h, en vigueur jusqu’à lundi. Les rassemblements et manifestations sont également interdits à partir de 18h chaque jour, dans le but de rétablir l’ordre.
Conséquences sur les services publics et le secteur de la santé
Les établissements scolaires resteront fermés pour le deuxième jour consécutif, selon le rectorat. Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de la Martinique a déclenché un plan blanc, entraînant des déprogrammations d’actes opératoires et de consultations. Les interventions urgentes et les soins en oncologie sont toutefois maintenus, avec la promesse de reprogrammer les rendez-vous annulés dès que possible. Par ailleurs, les pharmacies de l’île ont déclaré ne plus être en mesure d’assurer le service d’urgence.
Un homme a été tué par balle dans des circonstances encore floues lors des violences. Retrouvé blessé par les gendarmes à proximité d’un centre commercial en cours de pillage dans la commune du Robert, il est décédé à l’hôpital. Une enquête est en cours, et la préfecture a précisé que les forces de l’ordre n’avaient pas fait usage de leurs armes au cours des affrontements.