Vers une trêve entre le Hezbollah et Israël ? Les efforts américains se poursuivent

Entrevue 1

L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, poursuit ses efforts diplomatiques à Beyrouth, visant à instaurer une trêve entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Ce conflit, qui s’est intensifié depuis fin septembre, a déjà fait des milliers de victimes et des dizaines de milliers de déplacés.

Une diplomatie sous haute tension

Ce mercredi, Amos Hochstein a rencontré Nabih Berri, président du Parlement libanais et proche allié du Hezbollah. Il s’agit d’un nouvel épisode dans des négociations que l’émissaire qualifie de « constructives ». Il a déclaré que « la fin du conflit est désormais à portée de main », tout en insistant sur le fait que « ce sont les parties elles-mêmes qui doivent prendre la décision de mettre un terme aux hostilités ».

Une proposition américaine en 13 points, comprenant une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays, a été présentée aux dirigeants libanais. Nabih Berri s’est montré favorable à cette initiative, mais des « détails techniques » restent à régler avant que l’accord ne soit finalisé.

Pendant ce temps, les combats se poursuivent dans le sud du Liban. L’armée israélienne intensifie ses incursions et ses frappes, notamment dans les zones stratégiques de Khiam et Kfarchouba. En réponse, le Hezbollah affirme résister à ces avancées.

Mercredi, des bombardements israéliens ont tué un soldat libanais, portant à quatre le nombre de militaires libanais tués en deux jours. Les affrontements ont causé des dégâts considérables dans la région, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.

Une pression internationale accrue

Depuis le 23 septembre, date de l’ouverture des hostilités entre le Hezbollah et Israël, le bilan s’alourdit. Plus de 3.540 personnes ont péri, dont de nombreux civils. Les bombardements israéliens ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de résidents, à la fois dans le sud du Liban et dans le nord d’Israël.

Dans le même temps, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti que les opérations militaires contre le Hezbollah se poursuivraient, même en cas de cessez-le-feu.

Les efforts pour obtenir un arrêt des combats s’intensifient. Les États-Unis et la France appellent au respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée après la guerre de 2006. Cette résolution prévoit que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés dans le sud du Liban, excluant la présence des combattants du Hezbollah ou des forces israéliennes.

Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter sur une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat. Cependant, cette initiative risque d’être bloquée par les États-Unis, alliés d’Israël.

Les déclarations d’Amos Hochstein et les discussions en cours à Beyrouth suscitent un mince espoir de trêve, mais la réalité des affrontements sur le terrain et les positions fermes des belligérants rappellent la complexité d’une solution durable.

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