Vers une coalition de la social-démocratie à la droite républicaine : Prisca Thévenot rejette la candidature de Lucie Castets pour Matignon
Le débat politique est relancé après la trêve estivale, marquée par la clôture des Jeux Olympiques de Paris. Ce lundi, Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement démissionnaire, a exprimé sur Sud Radio sa position concernant la future direction du pays. Elle a notamment rejeté l’idée que Lucie Castets, proposée par le Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Premier ministre, puisse accéder à Matignon. Selon Thévenot, une coalition large, allant de la social-démocratie à la droite républicaine, est nécessaire pour gouverner efficacement.
Prisca Thévenot a souligné qu’aucun parti n’a émergé en tant que gagnant clair des dernières élections législatives, ce qui a entraîné la formation de trois blocs distincts. Pour permettre aux chambres parlementaires de travailler de manière concertée, elle a plaidé pour une coalition qui exclurait les extrêmes, à savoir La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN). Thévenot a également écarté la candidature de Lucie Castets, critiquant son manque de compétences et pointant les réticences au sein même de la gauche, notamment de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
L’idée d’un gouvernement d’union nationale, potentiellement dirigé par Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a été évoquée, bien que Thévenot n’ait pas explicitement nommé ce dernier. Elle a cependant insisté sur la nécessité d’un gouvernement centriste, capable de dépasser les clivages politiques pour répondre aux défis du pays.
Thévenot a également vivement critiqué La France insoumise, dénonçant l’« indécence » de certains de ses membres, notamment après les déclarations d’Ersilia Soudais sur l’islamophobie en France. En ce qui concerne la formation du nouveau gouvernement, elle est restée vague sur les délais, affirmant que cela prendrait du temps pour construire une coalition capable de faire fonctionner les institutions démocratiques du pays.