Le Vanuatu renouvelle ce jeudi 16 janvier son Parlement, dissous le 18 novembre dernier par le président Nikenike Vurobaravu. Une décision motivée par une instabilité politique persistante, avec quatre Premiers ministres qui se sont succédé en trois ans et une nouvelle motion de censure en préparation.
Au total, 52 sièges sont à pourvoir dans 18 circonscriptions. Les autorités ont validé 217 candidatures, dont sept émanent de femmes. Selon la Constitution, l’élection doit avoir lieu au moins trente jours et au plus tard soixante jours après la dissolution du Parlement.
Ce scrutin intervient dans un contexte particulièrement difficile, un séisme de magnitude exceptionnelle ayant frappé l’archipel le 17 décembre. Le bilan fait état de 14 morts, dont un Ni-Vanuatu résidant depuis plusieurs années à Nouméa, de plusieurs centaines de blessés et de près de 80 000 sinistrés. Les dégâts sont estimés à plus de 28 milliards de francs CFP.
La reconstruction, tout comme l’accompagnement des familles touchées, constitue l’une des principales préoccupations de la population. Le gouvernement devra également faire face à une situation économique fragile et à la forte attente de stabilité politique. Près de 1 600 ressortissants vanuatais vivant en Nouvelle-Calédonie sont appelés aux urnes. Un unique bureau de vote est ouvert à Nouméa, au consulat général du Vanuatu, avec des navettes mises à disposition pour faciliter la participation électorale.