Une série d’actes de vandalisme a secoué les murs du Centre Pompidou-Metz ce lundi après-midi, avec pour cible principale l’une des pièces maîtresses de son exposition actuelle : « L’Origine du Monde » de Gustave Courbet. Peu avant 14 heures, l’atmosphère calme du musée a été brusquement perturbée par trois individus décidés à laisser leur marque sur plusieurs œuvres exposées. Parmi celles-ci, le célèbre tableau impressionniste du XIXe siècle a été particulièrement visé.
Sur la vitre protectrice qui entoure l’œuvre, des mots en peinture rouge sont apparus, formant le message « Me Too ». Ce geste, revendiqué comme une forme de contestation, a immédiatement suscité l’émoi parmi les visiteurs et le personnel du musée. En tout, cinq œuvres ont été affectées par cette série d’actes de vandalisme, incluant le vol d’une broderie de l’artiste contemporaine Annette Messager.
Dans le tumulte de l’incident, deux jeunes femmes ont été interpellées sur les lieux, tandis qu’une troisième personne est toujours activement recherchée. Ces deux individus, sans antécédents judiciaires et ne provenant pas de la région de Moselle, sont actuellement en garde à vue, dans le cadre d’une enquête ouverte pour dégradation de biens culturels en réunion.
Derrière cet acte de vandalisme se profile une possible performance artistique orchestrée par Deborah de Robertis, une artiste franco-luxembourgeoise connue pour ses actions provocatrices dans le monde de l’art. Baptisant son geste « On ne sépare pas la femme de l’artiste », elle revendique l’inscription des mots « Me Too » sur le tableau de Courbet, ainsi que sur une autre œuvre exposée.
L’incident a provoqué une réaction virulente, tant du côté des autorités locales que des défenseurs de la culture. Le maire de Metz, François Grosdidier, a fermement condamné cet acte, le qualifiant de « crime contre une œuvre majeure de notre patrimoine » et pointant du doigt des « fanatiques féministes » comme responsables présumés. Il a exprimé son espoir que les auteurs de cet acte soient sévèrement condamnés.
Cet événement vient s’ajouter à une série d’incidents similaires survenus récemment, mettant en lumière les tensions autour de l’art et de son interprétation dans la société contemporaine. Alors que le Centre Pompidou-Metz tente de rétablir le calme et de protéger son précieux patrimoine, la question de la liberté artistique et de ses limites continue de diviser et de susciter le débat au sein de la société.