Alors que Michel Barnier s’apprête à dévoiler le projet de budget 2025 en Conseil des ministres, Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Île-de-France, a réaffirmé son soutien au ministre, tout en critiquant l’héritage des déficits accumulés. Intervenant ce jeudi matin sur RTL, elle a rappelé avoir déjà alerté, dès la campagne présidentielle de 2022, sur l’état des finances publiques : « Le gouvernement avait cramé la caisse », a-t-elle déclaré, regrettant que ses avertissements n’aient pas été pris au sérieux.
Le budget 2025, qualifié de « budget de colmatage » par Pécresse, vise à économiser près de 60 milliards d’euros, dont 40 milliards par la réduction des dépenses et 20 milliards par des hausses d’impôts. Si elle admet que ces mesures sont « extrêmement courageuses et impopulaires », elle n’en reste pas moins critique : « Je l’accepte parce que le bateau France est en train de couler, mais c’est très injuste pour une collectivité comme l’Île-de-France, qui a fait des efforts d’économies depuis dix ans. » Pécresse souligne ainsi que sa région, qu’elle qualifie de « la mieux gérée de France », subira une baisse de 4 % de ses recettes.
Concernant les hausses d’impôts annoncées, qui ont provoqué de vives réactions au sein du camp macroniste, Valérie Pécresse a lancé un appel à la responsabilité : « Tous ceux qui sont responsables de ces déficits doivent avoir un quart d’heure de décence. » Elle a également rappelé un adage : « Les déficits d’hier sont les impôts de demain », tout en soulignant que l’augmentation des impôts ne constitue pas une solution durable.
Se tournant vers l’avenir, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a insisté sur la nécessité de préparer dès maintenant le budget de 2026, en appelant à des réformes structurelles : « Il faut construire un nouveau bateau France avec un État beaucoup plus mince et des baisses de dépenses structurelles », a-t-elle préconisé.(