USA 2024 : Kamala Harris et Donald Trump en campagne dans l’Ouest

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À cinq jours de l’élection présidentielle américaine, la vice-présidente Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump intensifient leur campagne dans l’Ouest, concentrant leurs efforts dans les « swing states ». Ce jeudi, les deux candidats multiplient les événements, chacun tentant de mobiliser ses soutiens et de se distinguer de son adversaire.

Kamala Harris se rend à Las Vegas, au Nevada, pour un meeting avec des célébrités, dont la star de la musique Jennifer Lopez. Elle prévoit également un rassemblement à Phoenix, en Arizona, avec le groupe « Los Tigres del Norte », un choix stratégique pour capter le vote de la communauté hispanique. Harris, qui cherche à se différencier de Joe Biden tout en restant dans la continuité de son administration, a pris ses distances face à la récente controverse déclenchée par le président en exercice, qui a qualifié les partisans de Trump d’« ordures ». Elle a affirmé être « en profond désaccord avec toute critique visant une personne pour son choix électoral ».

Donald Trump, de son côté, prévoit de rencontrer le journaliste conservateur Tucker Carlson en Arizona avant un rassemblement dans le Nevada. Il se rendra également au Nouveau-Mexique, un état que Harris semble avoir en sa faveur. Jouant sur la rhétorique spectaculaire qui lui est coutumière, l’ancien président a même fait campagne à bord d’un camion-poubelle, déclarant à ses partisans : « Kamala et Joe vous traitent d’ordures ; moi, je vous vois comme l’âme de l’Amérique. »

Trump entend aussi capitaliser sur le sujet de l’immigration, notamment en Arizona, frontalier avec le Mexique. Il y promet une fois encore de mettre fin à ce qu’il qualifie d’« invasion », affirmant que les migrants transforment le pays en « poubelle ».

L’approche de cette élection du 5 novembre, marquée par une division politique intense, fait craindre une montée des tensions, notamment si la victoire échappait à Donald Trump. L’ancien président, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020, a déjà suggéré une « tricherie » dans l’État clé de Pennsylvanie, renforçant les inquiétudes sur une possible contestation des résultats.

Dans les comtés les plus disputés, les centres électoraux sont d’ores et déjà sous haute sécurité, protégés par des clôtures et des dispositifs de surveillance renforcés. Les deux candidats, à défaut de pouvoir se départager dans les sondages, continuent à se renvoyer la responsabilité de la fracture nationale, reflétant une Amérique au bord de l’éclatement.

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