La Russie vient d’accuser l’Ukraine d’avoir lancé, dans la nuit de lundi à mardi 19 novembre, six missiles de longue portée ATACMS, fournis par les États-Unis, contre une installation militaire située dans la région russe de Briansk, proche de la frontière.
«À 03h25, l’ennemi a visé un site dans la région de Briansk à l’aide de missiles tactiques ATACMS», a déclaré le ministère de la Défense russe dans un communiqué. Selon cette source, la défense aérienne russe aurait intercepté et détruit cinq de ces missiles, tandis qu’un sixième aurait été partiellement neutralisé.
Cette attaque intervient alors que l’Ukraine, marquant le millième jour de l’invasion russe ce mardi, a réaffirmé sa détermination à résister et à ne jamais céder face à Moscou. De son côté, la Russie a une nouvelle fois brandi la menace nucléaire, tout en promettant de sortir victorieuse de ce conflit.
Cette date symbolique survient à un moment délicat pour Kiev. L’armée ukrainienne subit des reculs sur le terrain, et l’avenir du soutien américain semble incertain avec la perspective du retour de Donald Trump au pouvoir en janvier. Pendant ce temps, Moscou consolide ses positions et affiche sa domination stratégique.
L’administration de Joe Biden, sur le départ, a récemment franchi une étape importante en autorisant l’Ukraine à utiliser les missiles longue portée américains pour frapper des cibles en territoire russe. Cette décision, longtemps différée, franchit une ligne rouge clairement établie par Moscou.
En réaction, Vladimir Poutine a annoncé mardi la signature d’un décret renforçant la doctrine nucléaire russe. Ce texte élargit les conditions d’emploi de l’arme atomique, y compris en réponse à une attaque aérienne « massive » menée par un pays non doté de l’arme nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire. Une allusion directe à l’Ukraine et à son allié américain.