Universités d’été du PS : Olivier Faure dénonce les tentatives de division interne
Alors que le Parti socialiste (PS) lance son université d’été ce jeudi à Blois, les tensions internes se manifestent suite au refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, dans une interview accordée à Libération, s’oppose fermement à la reprise du dialogue avec l’Élysée, signalant un rejet clair de l’alignement avec les politiques de Macron, une position qui pourrait conduire à des discordes internes.
Le patron des socialistes a souligné la résistance de son parti face aux tentatives de Macron de courtiser les factions de gauche après les élections législatives, en insistant sur le fait que le PS ne servira pas de groupe de soutien au macronisme. Il a critiqué l’approche du président comme étant divisée, visant à construire une majorité dépendante des groupes battus, et a fermement rejeté toute continuation du gouvernement actuel, notamment les politiques qui ne traitent pas des réformes des retraites et de l’assurance chômage, des inégalités de revenus ou des problèmes climatiques.
Malgré les appels internes à la négociation pour influencer éventuellement la direction gouvernementale, Faure maintient qu’une véritable négociation n’a pas été offerte, seulement des manœuvres pour forcer la main du PS, ce qu’il refuse de considérer. Il soutient que les actions de Macron visent davantage à sécuriser sa propre position plutôt qu’à la stabilité du pays, soulignant que les normes constitutionnelles devraient conduire à la formation de coalitions plus larges, et non à des décisions unilatérales du président.
Alors que le parti se prépare à d’éventuelles manifestations et confrontations parlementaires avec un gouvernement probablement dirigé par Macron, Faure souligne l’unité au sein de la gauche, même si elle est imparfaite, pour réclamer le rôle pivot du PS dans la politique française. Il rejette les appels à des procédures de destitution contre Macron comme contre-productives, potentiellement en renforçant le président plutôt qu’en remettant en question son autorité.
Le défi interne imminent est encore compliqué par des voix comme celle d’Hélène Geoffroy, qui avertissent d’un point de rupture proche au sein du parti. Cependant, Faure insiste sur le fait que l’attention devrait se porter sur le leadership national plus large plutôt que sur la dynamique interne du parti, alors que le PS se tourne vers le congrès de 2025 et au-delà, visant à présenter un front uni face à tout défi politique à venir.