Union des droites pour la République : Éric Ciotti lance son nouveau parti

31 août, 2024 / Entrevue

Éric Ciotti, toujours président des Républicains (LR), a profité de sa rentrée politique ce samedi dans son fief de Levens, pour annoncer la création de son nouveau parti politique, baptisé l’Union des Droites pour la République (UDR). Cette nouvelle formation se veut un clin d’œil appuyé au gaullisme, en reprenant l’acronyme UDR, historiquement associé à l’Union des Démocrates pour la République, parti fondé en 1967 pour soutenir le général de Gaulle.

Une ambition : refonder la droite

Éric Ciotti a justifié la création de ce nouveau parti en critiquant la marque LR, qu’il juge « dépassée, discréditée par ses défaites, ses contradictions, [et] son manque de courage. » Il appelle à une refonte totale de la droite française, avec pour objectif de « renaître » en s’affirmant comme le « grand parti de la droite populaire. »

L’UDR, selon Ciotti, sera le véhicule de cette renaissance, en rassemblant les forces de la droite sous une bannière commune, capable de reconquérir l’électorat français. Il a réitéré son engagement pour une droite unie, expliquant que l’union des droites est « la seule option pour retrouver le cœur des Français. »

Un positionnement stratégique

Bien qu’il lance ce nouveau parti, Éric Ciotti n’a pas renoncé à sa présidence contestée des Républicains. Cette position, critiquée au sein de son propre camp depuis son alliance avec le Rassemblement national (RN), reste au cœur d’une bataille juridique dont l’issue sera tranchée le 14 octobre prochain. En attendant, Ciotti continue de diriger un groupe de 16 députés, sous le label « À droite », tout en poursuivant son ambition de reconstruire la droite française autour de l’UDR.

Réactions et perspectives

La création de l’UDR suscite des réactions contrastées. Si certains, comme la députée Christelle d’Intorni, voient en Éric Ciotti le retour de la « vraie droite, » d’autres au sein des Républicains contestent vivement son rapprochement avec le Rassemblement national. La période à venir s’annonce donc déterminante pour l’avenir politique de Ciotti et pour la recomposition du paysage de la droite en France.

Cette annonce marque un tournant dans la carrière politique de Ciotti, qui cherche à s’imposer comme le leader d’une droite unie et renouvelée, malgré les défis et les controverses qui l’attendent.