Le gouvernement cible les ménages les plus aisés pour contribuer au redressement des finances publiques. La « contribution exceptionnelle » évoquée par Michel Barnier concernera 0,3 % des foyers les plus fortunés, soit ceux gagnant plus de 500 000 euros par an, a précisé Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, ce jeudi sur France 2. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du budget 2025, dont la présentation officielle est attendue le 10 octobre.
L’objectif du gouvernement est de réduire le déficit à 5 % du PIB d’ici 2025, alors qu’il devrait atteindre 6,1 % cette année. Pour ce faire, un effort global de 60 milliards d’euros est nécessaire, réparti entre 40 milliards d’économies et 20 milliards de hausses de recettes. La réduction des dépenses concernera notamment l’État et ses opérateurs, comme Météo France ou le commissariat à l’énergie atomique, tandis que le report de l’indexation des retraites sur l’inflation, prévue pour juillet 2025, devrait permettre d’économiser 4 milliards d’euros.
Concernant les hausses de recettes, outre la taxation des ménages les plus riches, des entreprises réalisant des profits conséquents seront mises à contribution. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a toutefois assuré que les contribuables les moins fortunés ainsi que les entreprises moyennes seraient épargnés. Des mesures supplémentaires, notamment en matière de transition écologique, pourraient également être intégrées, avec une taxation accrue des transports polluants, touchant potentiellement le secteur aérien et automobile.
Cette rigueur budgétaire répond aux exigences de l’Union européenne, qui a épinglé la France pour son déficit excessif, et vise à stabiliser une dette publique qui atteint désormais 112 % du PIB, le plus haut niveau au sein de l’Union européenne.