Alors que Joe Biden s’apprête à quitter la Maison Blanche à la fin de son mandat le 20 janvier prochain, une proposition surprenante a émergé de la part de Jamal Simmons, ancien directeur de la communication de Kamala Harris. Il a suggéré que Biden démissionne pour permettre à Harris, vice-présidente, de devenir la 47e présidente des États-Unis, offrant ainsi aux démocrates un moment historique et un puissant signal d’unité avant l’investiture de Donald Trump en janvier.
Lors d’une intervention sur CNN dans l’émission State of the Union, Simmons a expliqué que cette transition temporaire pourrait renforcer la visibilité des démocrates à un moment stratégique. Selon lui, une telle démarche éviterait à Harris de devoir superviser elle-même l’annonce officielle de sa défaite contre Trump, prévue lors de la certification des résultats électoraux par le Congrès le 6 janvier 2025. Simmons, qualifiant Biden de « président phénoménal », estime que cette démission serait l’ultime acte de son rôle en tant que « figure de transition », une promesse implicite faite aux électeurs.
Le sujet a suscité des réactions variées, l’animatrice de l’émission, Dana Bash, notant que cette idée avait jusque-là circulé sous forme de « mème sur Internet ». Pourtant, l’idée de Simmons a fait réagir, certains voyant en elle un acte politique habile qui pourrait remettre Harris sur le devant de la scène, tout en épargnant aux démocrates le fardeau d’une transition difficile vers une administration Trump.
Kamala Harris est restée la vice-présidente malgré sa défaite, et cette suggestion inattendue souligne les enjeux complexes et parfois conflictuels que la dynamique entre Biden et Harris a posés tout au long de la campagne. La fin de course électorale a notamment été marquée par des tensions, Harris cherchant à prendre ses distances sur certains aspects du bilan Biden pour affirmer sa propre vision.
Au-delà de cet appel à la démission, ce scénario improbable met en lumière les défis internes auxquels le Parti démocrate pourrait faire face à l’avenir. Reste à voir si Harris, première femme et deuxième personne de couleur à accéder à une position aussi proche de la présidence, saura maintenir son influence et sa popularité au sein du parti, malgré la perte de cette élection.