Fany Claudin, maréchale des logis du 121ᵉ régiment du train, a tragiquement perdu la vie ce vendredi 15 novembre lors d’un accident de la route survenu au Liban. Déployée depuis quelques semaines au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), elle participait à une mission d’escorte de convoi logistique entre Dayr Kifa et Naqoura, selon un communiqué de l’état-major des armées.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a exprimé sa « vive émotion » face à ce décès, adressant ses pensées à la famille de la militaire, à ses camarades, ainsi qu’aux autres blessés dans cet accident. Le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées, a salué « l’engagement et le dévouement » de la militaire, honorant sa mémoire dans l’accomplissement de sa mission.
Une mission dans un contexte de tensions croissantes
Fany Claudin était l’une des 700 militaires français intégrés dans la Finul, force onusienne présente au Liban depuis 1978. Son rôle est d’assurer la paix dans une région marquée par des affrontements récurrents. Ces dernières semaines, les tensions entre Israël et le Hezbollah ont entraîné une intensification des hostilités, avec plusieurs attaques ayant ciblé des positions de la Finul. En octobre, des tirs de char israélien avaient déjà blessé deux Casques bleus dans la région de Ras al-Naqoura.
Le décès de Fany Claudin intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment dénoncé les attaques contre la mission de maintien de la paix, appelant à respecter la sécurité des Casques bleus. Malgré les risques, la Finul continue ses opérations pour stabiliser une zone en proie à des violences persistantes.
Une perte douloureuse pour la communauté militaire
Le décès de cette jeune militaire souligne les dangers auxquels les forces de maintien de la paix sont exposées au quotidien. Décrite par l’état-major comme « une contributrice essentielle au soutien de la force œuvrant pour la paix », Fany Claudin incarnait l’engagement de la France en faveur de la stabilité internationale.