Une marche néonazie dans l’Ohio choque l’Amérique
Le week-end dernier, un petit groupe de néonazis a défilé dans le quartier de Short North à Columbus, provoquant une vague d’indignation nationale. Ces manifestants, vêtus de noir et masqués, portaient des drapeaux ornés de croix gammées et ont scandé des insultes racistes et antisémites, selon des vidéos diffusées par des médias locaux.
Une condamnation unanime
La Maison Blanche a rapidement réagi à cet événement, qualifiant la manifestation de « poison haineux hostile à tout ce que représentent les États-Unis ». Andrew Bates, porte-parole du président Joe Biden, a déclaré dans un communiqué : « La haine dirigée contre l’un d’entre nous est une menace pour chacun d’entre nous. » Il a également souligné l’importance de la stratégie nationale de lutte contre l’antisémitisme mise en place par l’administration Biden.
Le gouverneur républicain de l’Ohio, Mike DeWine, a également dénoncé fermement cette marche : « Il n’y a pas de place dans cet État pour la haine, le sectarisme, l’antisémitisme ou la violence. Nous devons les condamner partout où nous les voyons. »
Le maire démocrate de Columbus, Andrew Ginther, a qualifié la manifestation de « lâche » et a rappelé l’engagement de la ville à protéger ses habitants contre toute forme d’intimidation ou de discrimination.
Cet incident intervient dans un contexte de recrudescence des actes de suprématie blanche et de manifestations publiques d’extrémistes aux États-Unis. Selon l’Anti-Defamation League, le nombre d’événements organisés ou soutenus par des suprémacistes blancs a atteint un record l’année dernière, avec 282 incidents signalés.
Une semaine avant la marche de Columbus, des drapeaux nazis avaient été brandis devant une représentation théâtrale du Journal d’Anne Frank dans le Michigan.
Une vigilance accrue mais sans arrestation
En réponse à cette démonstration de haine, les dirigeants communautaires de Columbus ont organisé une marche d’unité le dimanche suivant, rassemblant des citoyens déterminés à affirmer leur rejet du sectarisme. Le procureur de la ville, Zach Klein, a déclaré : « Prenez vos drapeaux et les masques derrière lesquels vous vous cachez et rentrez chez vous pour ne jamais revenir. Votre haine n’est pas la bienvenue dans notre ville. »
Malgré la gravité de l’événement, aucune arrestation n’a été effectuée, bien que certains manifestants aient été brièvement détenus. La police continue de surveiller la situation, tandis que les responsables locaux appellent à une vigilance accrue face à la montée des discours haineux.
Cet incident illustre une fois de plus l’urgence de lutter contre les idéologies extrémistes qui cherchent à diviser la société américaine. Columbus, comme tant d’autres villes, reste déterminée à se tenir unie contre la haine.