Un livre écrit par une ancienne employée de Meta s’est hissé en tête des ventes aux États-Unis. Il critique de manière négative plusieurs hauts responsables du géant américain, y compris son fondateur et président, Mark Zuckerberg. Malgré les tentatives de l’entreprise pour empêcher sa publication, l’ouvrage connaît un succès fulgurant.
Meta est la maison mère du célèbre réseau social Facebook.
L’auteure, Sarah Wynne Williams, ancienne responsable des principes et pratiques chez Meta, a publié un livre intitulé Careless People (« Des gens négligents »). Ayant quitté l’entreprise en 2017, elle dresse dans son ouvrage un portrait accablant de Mark Zuckerberg, le décrivant comme un leader froid et imprévisible, devenu arrogant, avide de notoriété et cherchant constamment à attirer l’attention.
Elle affirme également qu’il était prêt à faire des compromis avec les autorités chinoises et à censurer certains contenus afin de satisfaire Pékin.
Un succès malgré les pressions de Meta
Jeudi, le livre s’est placé en tête du classement des essais les plus vendus établi par le New York Times. Sur Amazon, il s’est hissé à la quatrième place parmi toutes les catégories littéraires confondues.
Dans son ouvrage, l’auteure néo-zélandaise évoque également des comportements inappropriés, allant jusqu’au harcèlement sexuel, de la part de Joel Kaplan, vice-président des affaires publiques internationales chez Meta.
Une bataille juridique entre Meta et son ex-employée
Lors d’une audience d’arbitrage d’urgence, tenue mercredi dans le cadre du litige opposant Meta et Sarah Wynne Williams, le médiateur chargé du dossier a statué que l’auteure devait cesser de promouvoir son livre.
L’entreprise s’est appuyée sur un accord de départ signé en 2017, dans lequel Sarah Wynne Williams s’engageait à ne pas ternir l’image de son ancien employeur.
Cependant, malgré cette décision, la maison d’édition Flatiron Books, filiale du groupe Macmillan Publishers, a refusé d’arrêter la distribution ou la promotion du livre, qui a été officiellement mis en vente le 11 mars.
Réaction de Meta
Un porte-parole de Meta a déclaré que l’ex-employée avait été licenciée pour « insuffisance professionnelle et mauvais comportement ». Il a ajouté qu’une enquête interne menée à l’époque avait révélé qu’elle avait formulé des accusations trompeuses et infondées.
Selon lui, son livre n’est qu’un mélange d’anciennes allégations et d’accusations mensongères.