Un élu allemand publie une photo choquante avec une poupée portant un logo nazi et démissionne
Un élu allemand, Bulent Büyükbayram, membre du parti chrétien-démocrate (CDU) de Delmenhorst, une ville du nord de l’Allemagne, a récemment suscité l’indignation en publiant une photo controversée sur un groupe Facebook privé. La publication montrait une poupée gonflable portant un T-shirt du club de football St. Pauli, connu pour ses positions antiracistes et antifascistes, avec une corde autour du cou, imitant une pendaison. Sur le front de la poupée, l’élu avait écrit « Scheiss St. Pauli » (traduit par « merde St. Pauli ») en intégrant un logo stylisé rappelant celui des SS, une organisation nazie notoire du IIIe Reich.
Après une vague de critiques, Bulent Büyükbayram a rapidement supprimé la photo et présenté ses excuses, qualifiant son geste de « stupide » et « erreur ». Il a également déclaré au média allemand Bild qu’il avait pris la décision de se retirer de la vie politique et qu’il recevait de graves menaces à la suite de cet incident. « Je me suis excusé auprès de St. Pauli », a-t-il ajouté.
La direction du parti CDU, représentée par un porte-parole de la ville d’Oldenbourg, a fermement condamné cet acte, précisant que Büyükbayram ne fait plus partie de leur groupe politique. « Nous nous distançons de toute forme de discrimination, d’apologie de la violence et de symbolisme extrémiste », a déclaré le porte-parole.
Face à cet acte, le club de football St. Pauli, bien connu pour son engagement social et son soutien aux minorités, a réagi avec inquiétude. Le président du club, Oke Gottlich, a publié un communiqué dans lequel il déclare que « les slogans peuvent être des dispositifs incendiaires », confirmant que le club compte porter plainte et examiner toutes les voies judiciaires possibles contre cet acte. Patrick Gensing, porte-parole du club, a également dénoncé ce geste comme « inquiétant » venant d’un élu membre d’un parti démocrate, soulignant la « brutalisation » croissante des discours politiques.
Enfin, des sources indiquent que l’ancien élu serait un fervent supporter d’Atlas Delmenhorst, un club de quatrième division aux liens connus avec des groupes d’extrême droite. La polémique a attiré une attention nationale en Allemagne, accentuant les appels à une tolérance zéro envers l’utilisation de symboles nazis et autres discours haineux dans la sphère publique.